Haïti|-. L’insécurité plonge les « prostituées » dans l’affliction

Haïti|-. L’insécurité plonge les « prostituées » dans l’affliction

L’insécurité généralisée grandissante qui sévit en Haïti depuis quelque temps n’a aucune pitié pour quiconque. Tous les secteurs de la vie nationale sont touchés. Face à ce constat alarmant et de plus en plus inquiétant, des citoyens se questionnent sur l’avenir « est-ce qu’ils vont tenir le coup ?

La multiplication des gangs armés et l’augmentation des cas de kidnapping plongent les Haïtiens dans le plus grand désarroi. Tout le monde, d’une façon ou d’une autre, est touché par cette situation que vit le pays depuis plus d’un an. Mais, il paraît que certains secteurs sont plus frappés que d’autres. Les prostituées, un secteur oublié de la société qui n’offrait pas grande chose, sont de grandes victimes.

Depuis l’augmentation vertigineuse des cas d’enlèvement dans la capitale haïtienne, la vie nocturne semble disparaître petit à petit au menu du plaisir. Jeunes et adultes restent coincés à la maison par peur d’être fusillé où d’être kidnappés. Les bordels, un secteur vieux de plusieurs années, sont plongés dans le plus grand désespoir.

Il n’est pas un secret, ces dernières années de plus en plus de jeunes filles gagnent les rues pour vendre du sexe afin de gagner leur vie. De la grande rue à Pétionville passant par Delmas, ils demeurent des lieux idéaux pour faire bouger sa ceinture à un prix dérisoire.

En effet, c’était toujours un risque de sortir la nuit en Haïti, aujourd’hui c’est quasiment impossible. La question de vie des prostituées suscitait toujours des débats dans les petits groupes, c’est un problème qui ne date pas d’hier. Sans cadre réglementaire, l’État les oublie alors les Ministères de la Santé publique, à la condition féminine et des affaires sociales et du travail devraient se pencher sur le cas de ces jeunes sur les trottoirs, fonctionnant pratiquement dans l’informel.

Mis à part d’autres problèmes dont ils souffrent, la multiplication des cas de violence, les rapts, en Haïti plus particulièrement à la capitale touche les travailleuses sexuelles de plein cœur. Quelques bordels tentent de fonctionner, hélas ! Pas de recettes. Certains sont obligés de fermer leurs portes, car ils ne peuvent générer aucun profit.

Les prostituées sont confrontées à un problème plus désastreux, celui de leurs patrons. Elles reçoivent des injures quand elles ne peuvent rien apporter comme profit. Ne pouvant supporter ces humiliations, certaines d’entre elles cherchent d’autres recours et partent dans d’autres groupes, d’autres se résignent. Quelques-unes doivent s’occuper de leurs progénitures et s’attachent à leur offrir un avenir meilleur, donc il n’y a pas de repos malgré la situation chaotique.

Oubliées et silencieuses, les prostituées appellent l’État à prendre sa responsabilité pour rétablir la sécurité, mais en attendant, elles prient Dieu pour changer leur situation.

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