Le trafic d’armes et de munitions, un commerce juteux pour des cadres de l’appareil judiciaire

Le trafic d’armes et de munitions, un commerce juteux pour des cadres de l’appareil judiciaire

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans un communiqué rendu public ce lundi 25 juillet 2022, a fait des révélations chocs sur cet affaire de trafic d’armes et de munitions à Port-de-Paix. En effet, des membres de l’appareil judiciaire ont reçu une commission de 200 000 dollars américains pour libérer Fritz Jean RELUS et Jonas GEORGES, arrêtés pour leur implication présumée dans ce dossier.

En Haïti, la population est livrée à elle-même contre des gangs qui ne cessent de semer le trouble. Dans les quartiers populaires, ils discutent du territoire, faisant des centaines de morts. Selon  le Réseau National de Défense des  Droits Humains, de tels actes ne seraient possibles sans la complicité des hommes au plus haut sommet de l’Etat. Ils sont activement impliqués dans le trafic d’armes et de munitions aux conséquences meurtrières pour le pays.

« Le RNDDH en veut pour preuves le mandat d’amener, l’interdiction de départ et l’avis de recherche émis à l’encontre de Maître Fritz AUBOURG, directeur adjoint des affaires judiciaires pour forfaiture, concussion et association de malfaiteurs ; et l’arrestation en date du 22 juillet 2022, de Maître Robinson PIERRE-LOUIS, avocat de Jonas GEORGES et membre du cabinet du ministre de la Justice et de la sécurité publique, Maître Bertho DORCE, pour forfaiture, suspicion de corruption, trafic d’influence et association de malfaiteurs », écrit l’organisation dans le communiqué.

Elle ajoute que « l’ ancien commissaire du Gouvernement de Port-de-Paix,Michelet VIRGILE, a affirmé que Maîtres Fritz AUBOURG et Robinson PIERRE-LOUIS ont mis tout leur poids dans la balance, en vue d’obtenir la libération de Fritz Jean RELUS et Jonas GEORGES ».

Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), des responsables auraient reçu un pot-de-vin de 200 000 dollars américains pour libérer les personnes impliquées dans le trafic d’armes et de munitions à Port-de-Paix.

L’organisation de droits humains invite la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à élargir son enquête pour traduire en justice toutes les personnes impliquées dans ce dossier. Elle demande également au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) à se saisir du dossier car des personnels de l’appareil judiciaire font partie de ce vaste réseau.

Rappelons qu’en date du 1er juillet 2022, des agents douaniers de Port-de-Paix accompagnés des agents de la PNH ont des armes de différents calibres, des chargeurs et 120.000 cartouches. Ils ont été transportés sur le navire Miss Lili One, en provenance de la Floride.

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