Depuis environ cinq jours Port-au-Prince et ses environs se transforment en un champ de bataille entre policiers et gangs armés et/ou entre groupes armés rivaux. De la région Sud de la Capitale passant par Bas-Delmas à Croix-des-Bouquets, la situation sécuritaire délétère inquiète les citoyens. Comme annoncé, la fédération des gangs dénommé » G9 en famille et alliés » bloquent certains axes routiers afin de réclamer la démission du Premier Ministre Ariel Henry.
La peur s’installe à Port-au-Prince ce lundi, plusieurs employés de certaines institutions publiques et non publiques sont contraints de retouner chez eux. Les gangs du G9 dirigés par Jimmy Chérizier allias Barbécue sèment la terreur dans certains quartiers qu’ils ont sous leur contrôle. Ces derniers réclament la démission du Premier Ministre Ariel Henry qui selon eux est un obstacle à l’avancement de l’enquête sur la mort de Jovenel Moïse » Ariel Henry distribue de l’argent à l’opposition et ne fait jamais rien pour faire jaillir la lumière sur l’assassinat du Président assassiné. Il doit partir » explique l’ancien policier Jimmy Chérizier.
En outre, le chef du gouvernement a eu des relations et a communiqué environ 64 fois avec un présumé auteur intellectuel de l’assassinat de l’ancien patron d’Agritrans, un dossier qui complique sa situation à la tête de la Primature. « Ariel Henry n’est pas à la hauteur, les gens des quartiers populaires vivent dans des conditions inhumaines. G9 en famille et alliés bataillent pour les pauvres » a laissé Barbecue.
En effet, des tirs sporadiques sont entendus dans plusieurs zones de la Capitale. La Police Nationale d’Haïti (PNH) est sous les gardes mais de plus en plus prudente et stratégique afin d’éviter des victimes au sein de la population déjà meurtrie. La bande à Barbecue entend mener « une révolution » par les armes afin de libérer le pays des politiciens corrompus et de la classe bourgeoise qui détient 85% des richesses nationales.
Parallèlement, d’autres groupes armés qui ne sont pas du G9 opèrent jour et nuit dans les rues, tuent, pillent, volent. Des dizaines de personnes sont enlevés ces dernières 72 heures dont des employés de l’Etat et des directeurs de banques.
Soulignons qu’au moins une personne a été tuée et trois autres blessées à Delmas 43, lors d’une fusillade ce dimanche. Le pays devient de plus en plus invivable.