Joseph Lambert se voit déjà dans ses costumes de chef du Palais National après que Jovenel Moïse ait rejeté son nom comme Premier Ministre du pays. Le Président du Sénat lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Oasis affirme que le peupe a besoin d’un chef et qu’il est cette personnalité politique expérimentée capable de diriger le pays. Toutefois, l’aspirant Président exclut toute idée de collaboration avec le Premier Ministre Ariel Henry.
L’autoproclamé « animal politique », Joseph Lambert, environ deux mois après l’assassinat du Président Jovenel Moïse fait sa première sortie publique. Lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Oasis, mercredi 1er septembre 2021, plaide en faveur d’un accord politique pour sortir le pays du bourbier dans lequel il se trouve depuis belles lurettes. Durant cette période exceptionnelle, le Sénateur du Sud’Est prétend être l’homme de la situation « Le peuple a besoin d’un chef! Je suis cette personnalité capable de mener à bon port la barque du pays. »
S’opposant à l’idée des autorités américaines d’avoir seulement un Premier Ministre, le parlementaire plaide pour un exécutif bicéphale tout en rejetant toute idée de cohabiter avec l’actuel Premier ministre Ariel Henry, le parlementaire se propose comme président provisoire en cette période de crise aigüe.
« Je suis peut-être l’un des rares politiciens, homme politique, homme d’Etat qui peut créer un grand rassemblement de force autour de lui » a affirmé Joseph Lambert. Pour le Président de l’Assemblée Nationale, le pays a intérêt à saisir l’opportunité d’être dirigé par un rassembleur. « Nous avons besoin de l’engagement de tout le monde tant au niveau de la société civile qu’au niveau des politiques » martèle l’animal politique
Pour mettre les choses à clair sur son désir de devenir Président de la République, Joseph Lambert a fait savoir qu’il lui aurait fallu une feuille de route et qu’il n’accepterait pas le poste sans cette condition non négociable.
Alors que le dossier des élections est encore sur la table, l’animal politique veut que le pays soit doté d’un président provisoire et d’un premier ministre, donc un exécutif bicéphale, capables de faire la différence et partir d’un nouveau système qui favorisera l’émergence du pays.