Depuis plus d’une décénnie , le kidnapping devient monnaie courante en Haïti, principalement dans la région métropolitaine, mais petit a petit, il s’étend dans d’autres villes du pays. Durant ces dernières semaines, ce phénomène social est en hausse dans le dans la capitale haïtienne. Ses conséquences sont désastreuses pour l’économie du pays, plus particulièrement sur les kidnappés.
C’est quoi le Kidnapping?
Etymologiquement, le terme kidnapping fait référence à l’enlèvement d’une personne généralement pour réclamer une rançon ou tout autre motif. Utilisé aux USA pour désigné l’enlèvement des enfants devant être contraints à travailler soit en domesticité, soit dans les colonies américaines, le kidnapping semble aujourd’hui évoluer tant en terme de public cible qu’en matière de signification.
Il désigne actuellement toute capture ou détention illégale d’une personne, d’un groupe de personnes contre sa volonté, indépendamment de l’âge. Il semble se pratiquer soit à des fins économiques soit pour des raisons politiques et s’étend dans certains pays par des canaux difficiles à identifier.
Ses effets néfastes sur les kidnappés.
Le Kidnapping a de lourds effets sur l’économie Haïtienne plus particulièrement sur les agents individuels en provoquant immédiatement la décapitalisation et l’endettement prolongé, car les proches des victimes contractent des dettes pour payer de fortes sommes demandées par les ravisseurs. L’accumulation de cette forte somme d’argent (en US) est la contribution de plusieurs personnes, parfois, qui demandent quelque chose comme garantie.
Pour une personne ayant un boulot de 25 mille gourdes/ mois et qui payent 50 mille dollars US pour sa libération, cette somme equivaut à 136 mois de travail, soient 11 années et 4 mois, pour un taux de référence de 68 gourdes pour un dollar. Et celui qui ne gagne rien?
L’individu est brisé physiquement, psychologiquement et se trouve dans un état de désespoir atroce. Pour une femme ayant subi du viol, la vie paraît même impossible sur terre.
D’une autre part, les activités économiques fonctionnent au ralenti. Nombres sont ceux qui ne se livrent pas dans les rues pour travailler et faire circuler le numéraire. Certains entrepreneurs laissent le pays pour s’installer en République Dominicaine, certains de nos concitoyens aillent griller dans un chômage, sans savoir quand ils en sortiront.
Par ailleurs, la montée de ce phénomène pèse très lourd sur le secteur touristique. Les Etats-Unis ont mis Haïti sur la liste des pays à ne pas visiter. Les artisans, les pêcheurs, les propiétaires d’hôtels…souffrent énormément. Dans cette même ordre d’idées, un kidnappé de ces secteurs précités souffrent d’un double problème, celui de ne pas pouvoir gagner de l’argent à cause du Kidnapping et celui de payer aux ravisseurs une somme qu’il n’a pas.
L’heure est grave, non seulement pour la sécurité du pays ,mais aussi pour la santé mentale , et economique de la population. Le kidnaping n’est non seulement un phénomème social, mais aussi psychologique et économique que l’état doit prendre aux sérieux. Sinon, les conséquences seront plus difficiles à maîtriser que les mesures qu’on devrait adopter pour les éviter.
