12 janvier 2010 -12 janvier 2023 : 13 ans après le Palais national n’est toujours pas reconstruit !

12 janvier 2010 -12 janvier 2023 : 13 ans après le Palais national n’est toujours pas reconstruit !

Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,3 avait complètement dévasté Haïti, et ainsi mis à terre toutes ses institutions publiques notamment le Palais national. Si quelques bâtiments étatiques ont été reconstruits, d’autres portent encore les stigmates de ce cataclysme. En ce qui concerne le Palais national, des gouvernements viennent et s’en aillent, aucun d’entre eux ne se sont montrés déterminés à reconstruire cet édifice qui doit siéger le Chef de l’État. De René Garcia Preval à Jovenel Moïse, aucune action sérieuse n’a donc été engagée pour montrer la volonté de mettre sur pied ce vestige du passé et des temps modernes.

De style néoclassique français, le Palais national ou Palais présidentiel a été construit en 1918 par l’architecte Georges Baussan. Depuis, Il a toujours été le siège de la Présidence de la République jusqu’à sa destruction.

Le tremblement de terre de 2010 avait provoqué l’effondrement de sa couverture ainsi que son premier étage. En septembre 2012, avec les travaux de démolition mis sur pied, il fut complètement détruit au profit de l’établissement de quelques tanks devant le loger « provisoirement » ainsi que le Président de la République.

En 2020, sa reconstruction devrait être confiée à l’entreprise Raco deco Adjaye and Associates deux ans avant, suite à un concours lancé par l’ancien président de la République, Jovenel Moise. Jusqu’à date, les chantiers ne sont pas encore visibles. Plusieurs raisons peuvent être avancés pour expliquer le retardement de ce projet de reconstruction comme les mouvements de protestation enclenchés contre le président défunt de 2018 à 2021 notamment les « pays lock »; le déficit budgetaire observé durant la fin de son quinquennat, etc. Des raisons qui ne sont pas convaincantes toutefois parce que pendant ce laps de temps des projets de reconstruction de bâtiments devant loger d’autres institutions publiques ont été mis sur pied. Peut-être que la reconstruction du Palais national n’est pas une préoccupation majeure !

Ça tombe aux oubliettes au point où l’on n’en parle même pas…


Dans un pays où la crise politique récurrente à laquelle vient s’ajouter l’aggravation des conditions socio-économique de la population persistent, parler de reconstruction d’un bâtiment public n’est pas de premier ordre. Mais de quel bâtiment parle-t-on ?

Aujourd’hui, l’insécurité occupe tout l’espace public. La prolifération des gangs armés sur tout le territoire national alimente les débats au quotidien. De ce fait, parler de la reconstruction du Palais national serait comme prêcher dans un désert. Haïti est à terre et personne, pas même le leaders politiques et les acteurs économiques les plus en vogue ne semblent préoccupés à lui venir en aide. Seuls les intérêts personnels comptent !

La place de chaque citoyen dans tout ça !

Si à un moment donné les citoyens haïtiens semblaient préoccupés de vivre dans un « pays sans Palais », à l’heure actuelle, laisser le pays est ce qui occupe tous les esprits, qui altèrent toutes les consciences. Avec de tels attitudes de la part de ses fils et filles, Haïti semble ne plus appartenir aux Haïtiens.

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