Haïti, première république noire comme on dit souvent, deuxième pays indépendant de l’Amérique est souvent considéré comme une gifle aux impérialistes.
Depuis la révolte de Saint-Domingue, la République d’Haïti vit dans une instabilité à n’en plus finir, une crise chasse une autre et le pays vit de crise en crise. Quelle est la cause de ces malheurs ?
De 1960 à 1986, la république a connu une stabilité politique forcée sous le règne des Duvalier ; ces sanguinaires qui bastonnaient, torturaient, exilaient ceux qui osaient s’exprimer. C’était la république des opprimés, ce qui constituait aussi une sorte d’instabilité puisque la démocratie était complètement absente.
Le 7 février 1986, le peuple d’une seule voix a dit non contre la terreur, la dictature qu’ils vivaient depuis plus d’une vingtaine d’années. Ils sont tous sortis exprimer leur volonté d’avoir une nouvelle constitution, participer à des élections démocratiques. Beaucoup pensaient qu’on allait tous jouir des moments de paix et de joies surtout avec une constitution flambe en neuf qui exclut les partisans du régime autoritaire qui martyrisait la population. C’était en effet bien compté mal calculé ; les problèmes ne tardaient pas à venir.
Les massacres multipliaient, les coups d’états, les présidents se succédaient, Les États-Unis imposaient un embargo au peuple Haïtien, le pays vivait une instabilité sans précédent.
Du 7 février à nos jours, Haïti n’a jamais connu une année stable, sans division politique sans une perturbation quelconque. C’est la République mouvementée. L’instabilité sociale, économique, politique et même géographique est toujours au cœur des évènements. Le pays devient la risée de la communauté internationale, le générateur de l’instabilité de toute sorte.
Beaucoup parle souvent de révolte, du changement de ce système considéré comme le générateur de problèmes, la cause de tout le mal chronique qui ronge la république. Le plus drôle, les promoteurs du nouveau système ce sont eux qui dirigent depuis après la période dictatoriale. On vit dans un pays où des classes bien déterminées financent l’instabilité pour maintenir leurs propres avantages.
Une jeunesse évanouie qui ne rêve que s’enfuir à la quête d’un mieux être ailleurs. Une bourgeoisie qui s’enrichie au détriment de l’état et de la population, une classe politique qui pille tout en monopolisant le pouvoir entre eux.
La jeunesse, les opprimés, la classe silencieuse ; resterez-vous opprimés à jamais ?