Alors que la communauté internationale tire la sonette d’alarme sur la réalisation du référendum, le pouvoir en place ne compte faire marche arrière. Jovenel Moïse s’appuie sur les villes de province pour faire voter la nouvelle Constitution.
Les Etats-Unis, l’Union Européenne, L’OEA se prononcent en faveur de la réalisation de nouvelles élections en Haïti. Parallèlement, Jovenel Moïse met le cap sur le changement de la Constitution par voie référendaire, dit-il, mettra le pays sur la voie du développement.
Les villes de provinces avaient joué un grand rôle à l’accession au pouvoir de l’ancien patron d’AGRITRANS. Fort de ce constat, son équipe a fait du bon calcul. Tenant compte de leur précarité et du niveau élevé d’analphabétisme dans les zones réculées du pays, ils s’y établissent pour faire voter le référendum aux citoyens.
Apredye avec les maigres moyens dont dispose l’Etat profite pour faire de la propagande en asphaltant quelques kilomètres de route, monnayant des chauffeurs de moto-taxi, installant quelques moteurs à diesel pour produire l’électricité. Le barrage Marion, l’un des méga projets qui accouchent d’une souris constitue l’une des pierres angulaires sur laquelle s’appuie le Président de la République pour hypnotiser les haïtiens. Entre-temps, ses partisans armés fédérés par la CNDDR créent de la terreur afin de bloquer tout mouvement de l’opposition politique, qui, elle même s’est affaiblie depuis la désignation de Me. Mécène Jean Louis, juge le plus ancien à la Cour de Cassation, comme président de la transition.
A Jean Rabel, grâce à la vigilance et le verbe d’un homme de loi, Me. Andallasse Mertlilus, une conseillère électorale fût chassée d’une salle oú elle venait promouvoir le référendum.
Qu’en est-il des autres villes qui n’ont pas un défenseur comme Me. Mertillus? Jovenel Moïse tente gros et joue bien. Si la jeunesse estudiantine ne se mobilise pas pour faire face à cette tempête du pouvoir, la situation du pays pourrait devenir de plus en plus chaotique par l’établissement d’un régime dictatorial et sanguinaire par les Tèt Kale.