La fête de la démocratie

La fête de la démocratie

Ce mardi 15 septembre marque la journée internationale de la démocratie. Cette date a été choisie par l’ONU (Organisation des Nations Unies) et elle correspond à l’adoption en septembre 1997, de la déclaration universelle sur la démocratie posant les principes constitutifs d’une démocratie, définit les caractéristiques et les fonctions d’un gouvernement démocratique. Ledit gouvernement est celui que souhaitent avoir tous les peuples du monde. Dans le cas d’Haïti, un vent contraire à la dictature souffle sur le territoire depuis après 1986, mais peut-on vraiment parler de démocratie ?

Le mot démocratie vient du grec : dêmokratia, formé de dêmos, « peuple » et de kratos, « pouvoir ». On parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du peuple. Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, la définit comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

Dépendamment de la société, la démocratie peut se pratiquer de différentes manières. Ainsi pourrions-nous en parler de deux types.

La démocratie peut être directe lorsque les citoyens, réunis en assemblée, exercent directement leur pouvoir en prenant, par exemple, des décisions à main levée. Elle peut  être aussi représentative quand ce sont les citoyens eux-mêmes qui choisissent des représentants pour exercer le pouvoir en leur nom. Cependant, de manière générale, dans toute démocratie, les représentants du peuple respectent certaines conditions de base importantes. Ils sont libres d’adhérer à un parti de leur choix, sont élus par le suffrage universel (hommes et femmes peuvent voter et chaque individu détient un vote) dans un scrutin libre et secret.

Comment vit-on cette démocratie en Haïti ?

Depuis après 1986, le peuple haïtien se considère comme affranchi du joug de la dictature. On vit normalement une démocratie du genre « nou gen la lwa dyòl nou » où chacun fait ce qu’il veut. Aucun respect pour le bien commun et autrui, ni pour les biens publics et privés . On est face à un désordre total qui jette le pays dans un état de délabrement capital.

Les forces vives dotées du pouvoir de contrôle ou de la violence légitime ne remplissent vraiment pas leur rôle d’assurer une « démocratie » juste, noble et équitable à travers ce pays dévasté par la corruption. Peut-on vraiment s’enorgueillir d’avoir fait bonnes œuvres de notre soi-disant « jeune démocratie »?

Jetons un regard sur la république voisine ; elle aussi possède les même pratiques démocratiques que nous , mais sur d’autres mesures et dimensions.

Aujourd’hui on peut conclure qu’on vit une démocratie entravée d’embuches et de mépris des règles fondamentales qui encore nécessite des changements avancés. Les artisans du droit en Haïti ont encore beaucoup à faire.

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