Le système est pourri jusqu’à son infime partie

Le système est pourri jusqu’à son infime partie

L’Etat peut se définir par des pouvoirs régaliens, c’est-à-dire les pouvoirs qu’a le régime démocratique comme certains anciens régimes à savoir : la police qui assure la sécurité publique, la justice qui tranche les différends, la défense nationale qui assure l’intégrité du territoire, l’émission de monnaie, monopole de l’Etat, de la banque Centrale de l’Etat. Tous ces pouvoirs sont à la disposition de l’Etat comme des instruments au service de certaines fins politiques. Pouvoir, représentation et lois sont les trois catégories autour desquelles l’Etat étaient pensés dans le Léviathan de Thomas Hobbes.

Aujourd’hui, il faut admettre que l’Etat Haïtien n’est que l’ombre de lui-même se basant sur ces catégories précitées et les pouvoirs qu’il possède. Impuissance, affaiblissement, affadissement, déclin sont les mots qu’on peut attribuer à cet Etat jusqu’ après 1986 et le pire depuis l’avènement du PHTK au pouvoir.


Depuis la prise de pouvoir par les « Tèt Kale en 2010, l’Etat est conduit dans un marasme. Les chefs d’Etat détiennent seulement un pouvoir de faire de semer un espoir onirique, le Parlement réduit à la somme de la médiocrité, la Justice et la Police est politisée, la corruption gangrène l’administration publique. Michel Martelly et Jovenel Moise réduisent l’Etat à sa plus simple expression.

Les trois pouvoirs de l’Etat.

L’Exécutif
L’Exécutif est sans doute l’un des pouvoirs les plus importants pour un pays. En Haïti, il est composé du Président de la République, du Premier Ministre et de son gouvernement, de Secrétaires d’Etat, etc. Le Président est le garant de la bonne marche des institutions, mais depuis belles lurettes des incompétents arrivent au sommet de l’Etat sans aucun plan et se vision. Plus près de nous, Michel Martelly, un chanteur depuis la nuit des temps vocifère des sottises de toutes sortes dans ses soirées dansantes comme sur les chars est un exemple. Élu président, il chosifie l’administration publique, garde son emprise sur certains postes. Mr. Matala considérait l’Etat comme ses bandes de musiciens qu’il devait commander et dire n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand. Bousculé par une question de double nationalité, le chanteur sort comme un conçu sans péché dans la jungle et accomplit ses 5 ans de mandat sans trop rien réaliser à la tête de l’Etat, que d’enrichir ses amis.
Succède à Michel Martelly, Jovenel Moïse un incompétent au superlatif. Celui-ci pourrait remporter le prix de l’homme le plus mensonger d’Haïti s’il en existait un . On peut citer quelques uns comme : « Electricité 24 heures sur 24, de la nourriture pour tous, de l’argent dans la poche du peuple, éradication de la Corruption dans l’administration Publique. »Lui même est le premier des corrompus » L’usurpateur de titre a vassalisé l’Etat en nommant d’autres incompétents comme le Dr Jacques Guy Lafontant, Jean Henry Céant accusé d’avoir dépossédé certains habitants de leur terrain, ainsi que la destruction des maisons du bas de la ville.

Le Législatif
Le pouvoir législatif est le principe de la séparation des pouvoirs, il dispose le pouvoir de discuter et de voter des lois. Il a pour mission aussi de voter le budget d’Etat et contrôler l’exécutif. Le Parlement devrait être un lieu où se résolvent les grands problèmes du pays par des réflexions, des débats orchestrés et bien argumentés. Le Parlement « la gaguère des grands taureaux » « la place du bon deal », cet espace semble-t-il est le mal du pays avec des hommes malhonnêtes et sans scrupule. « Médiocre est un pays qui élit Garcia Delva, Don Kato, Rony Celestin et autres».

Depuis des décennies, nous assistons à des atterrissages forcés de certains sénateurs et députés, qui ont monnayé des membres du Conseil Electoral pour leur élection. Frais de Carburant, perdiem, voiture de luxe, deuxième résidence, frais pour des cartes de recharge, pour le recrutement des chauffeurs, privilège d’ici et d’ailleurs, par contre certains n’ont rien proposé comme loi « Des parlementaires j’approuve ». Une majorité pour le Président et leur poche, contre le peuple. Une minorité pour le Peuple et pour leur poche. Ces deux catégories ne sont pas différentes, ce sont « des patri-poches ». Cet espace devient la honte du pays avec des hommes et femmes sans souci pour la misère des haïtiens d’ici et de la diaspora.


Le Judiciaire
En Haïti la Justice est rendue par le pouvoir judiciaire à travers la Cour de Cassation, les cours d’appels, les tribunaux de Première Instance, les tribunaux de Paix, et les tribunaux spéciaux dont le nombre, la composition, la formation et la juridiction sont fixés par la loi. (Constitution 1987). Il a pour rôle de s’assurer de l’équilibre social, politique et financier du pays en contrôlant à l’application de la loi.

Les mêmes mots qualifiants l’Etat peuvent être utilisés pour décrire ce pouvoir « déclin, impuissance, affaiblissement, affadissement ». Le Président Jovenel Moïse avait déclaré qu’on lui a forcé de nommer des juges corrompus, certains juges ont reçu des pots de vins afin de rendre justice ou de casser des dossiers. Des commissaires de gouvernements nommés sous base politique. Aujourd’hui on assiste à la grève des juges, greffiers pour réclamer de meilleures conditions de travail, le pouvoir judiciaire est à la traîne. Des hommes politique puissant s’emparent de ce système à des fins personnelles, soit pour persécuter leurs opposants ou fuir la prison. A remarquer que le procès PetroKaribe s’éteint comme un volcan à cause de la peur qui règne chez les juges. Les « PHTKistes » sont des rapaces puissants par leurs griffes, loin d’obtenir justice avec eux.
La Police, auxiliaire de la Justice.
De 1995 à nos jours, la Police Nationale d’Haïti (PNH) est la seule force de sécurité nationale dont sa mission est de « protéger et de servir ». Protéger les vies et les biens, assurer la surveillance sur nos frontières etc… Après le départ du pouvoir « LAVALAS » en 2004, assurer la sécurité du pays devient de plus en plus difficile à cause de la multiplication de groupe d’hommes armés dans les différents départements du pays. La Police, faute d’effectifs et de moyens, est à peine de réaliser sa mission. Elle devient une marionnette aux mains de certains gouvernements pour réprimander des manifestants et des opposants politiques . Les deux versions PHTK aggravent la situation de cette institution et de certains policiers en tenant sur eux un pouvoir de contrôle afin de réaliser leur volonté qui est de : « protéger les bandits, matraquer certains protestaires de l’opposition, lutter pour des parcelles de terres, etc.  » Encore plus l’institution est fragilisée par les manifestations récurrentes de «FANTOM 509 » et des personnels de l’administration. La PNH agit parfois comme un groupe de terroristes légal. L’institution Policière doit avoir son indépendance.

Comme dit l’autre, Haïti n’a pas besoin d’un Messi mais d’une équipe de rêve pour pouvoir gagner. Ces hommes au pouvoir doivent baisser pavillon et laisser la place aux capables. Tous ceux qui ont détruits l’avenir de cette belle nation doivent rendre compte à l’histoire.

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