Quand des criminels dirigent, la place des hommes honnêtes est la prison, l’exil ou le cimetière

Quand des criminels dirigent, la place des hommes honnêtes est la prison, l’exil ou le cimetière

La politique mondiale est toujours connue comme une bataille acharnée, une course sans fin vers le pouvoir. A chaque société sa culture politique , à chaque état sa manière de gérer la chose publique et de gagner la lutte. Dans beaucoup de sociétés, les opposants de certains régimes sont traités avec brutalité extrême, cas d’Haïti avec Jovenel Moïse au pouvoir. Avocats, étudiants, simples citoyens, enseignants, écoliers, hommes d’affaires, etc. Ils sont tous victimes de la machine infernale de l’insécurité dont le pouvoir est un veritable complice.

Dans une société où l’état de droit est respecté, la bataille politique se fait à travers la confrontation d’idées. Les politiciens éclairés, avisés écrivent des livres, des articles pour faire jaillir la lumière sur certains sujets brûlants et communiquer leur philosophie aux citoyens. En Haïti, ils gagnent les rues, brisent tout sur leurs passages à cause de la surdité des dirigeants malhonnêtes qui pensent que la bataille par les armes est le seul moyen de garder le pouvoir.

Avec la montée des réseaux sociaux, la pratique de la culture du savoir n’est plus de mise. Tout homme ou femme politique qui veut se faire entendre utilise une publication sur facebook ou un tweet. Les cultures s’envolent, les précieuses habitudes se dégringolent.

Dans les pays pauvres où chacun attend de l’Etat des aides humanitaires pour penser ses plaies et remplir ses assiettes; la politique est une réalité sordide. Tout homme qui parvient au pouvoir est animé par le fou désir de le maintenir et ceci pour des siècles. Les chefs d’Etat de beaucoup de pays d’Afrique et d’Haïti temoignent de cette triste réalité.

Dans ces pays l’opposition n’a autre mission qu’évincer ceux qui sont au pouvoir afin d’y parvenir eux-même. Ces derniers pour garder leurs précieux acquis n’ont peur de rien, ils utilisent tous les moyens pour rester au trône de gloire. Ces affamés se transforment en de véritables démons. La Constitution et les lois leur disent peu, tout ce qui leur préocupe c’est de mourir sur le fauteuil présidentiel. Ce sont de véritables succeurs de sang. Leurs opposants sont persécutés, emprisonnés et éxilés , ces ciminels notoirs peuvent tout faire afin de rester en poste.

En Haïti, le pouvoir utilise tous les moyens de la République pour faire plier les récalcitrants. Ils nomment des ministres corrompus, des commissaires de gouvernement sont comme des chiens dressés pour accomplir du sale boulot au voeu du Président de la République, les juges sont corrompus, font ce qu’ils veulent, la police exécute sans pouvoir réflechir. Le pouvoir utilise également d’autres bras armés comme des chefs de gangs pour semer la pagaille et faire taire ce qui veulent se rébeller.

Ils emprisonnent, ils tuent, ils relâchent, ils font partir en exil sous les ordes de leur chef suprême, le Président de la République.

Pour illustrer notre titre, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, Me. Monferrier Dorval a été assassiné en sa résidence privée. Grégory Saint-Hilaire, un étudiant de l’Ecole Normale Supérieure tué par balles par des agents du Palais National, Dimitri Vorbe est parti en exil, l’ex Sénateur Nenel Cassy et des opposants farouches au pouvoir PHTK dont des membres de Nou Konsyan ont été arrêtés à Miragoâne. Eddy One, connu comme un baron de la drogue en Haïti a été libéré, de simples citoyens ont été kidnappés et forcés à verser des sommes astronomiques aux ravisseurs.

Bienvenue dans la République d’Haïti où le bandit est roi, les honnêtes citoyens n’ont d’autres choix que de mourir, quitter le pays ou aller en prison.

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