Coronavirus : la directrice du laboratoire de Wuhan, la ville berceau de la pandémie a rejeté toutes les accusations.

Coronavirus : la directrice du laboratoire de Wuhan, la ville berceau de la pandémie a rejeté toutes les accusations.

L’Institut de virologie chinois de Wuhan a notamment isolé et étudié des coronavirus à partir de chauves-souris. Mais pas le Sars-CoV-2 responsable de la pandémie de Covid-19, affirme sa directrice.

L’Institut de virologie chinois de Wuhan, régulièrement pointé du doigt par les États-Unis, possède trois souches vivantes de coronavirus de chauve-souris mais aucune ne correspond au Covid-19.

Selon la plupart des scientifiques, le nouveau coronavirus a probablement été transmis à l’homme depuis un animal. Un marché de la ville a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants. Mais l’existence à quelques kilomètres de là d’un Institut de virologie alimente depuis des mois les hypothèses d’une fuite du Covid-19 depuis ces installations sensibles. A la suite d’articles de presse, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a évoqué au début du mois une « enquête » pour creuser cette théorie, qui ne s’appuie pour l’instant sur rien de très tangible.

Ces soupçons sont de la « pure fabrication », a estimé la directrice de l’établissement en question, Wang Yanyi. « Comme tout le monde, nous ne savions même pas que le virus existait », a-t-elle assuré dans un entretien réalisé le 13 mai et diffusé samedi soir sur la télévision publique CGTN. « Donc comment aurait-il pu s’échapper de notre laboratoire ? »

Les premiers malades du nouveau coronavirus ont été signalés à la fin de l’an dernier dans la ville de Wuhan. Il s’est depuis répandu sur la planète et fait quelque 340 000 morts. Plusieurs théories incriminant l’institut de virologie de Wuhan, qui étudie certains des pathogènes les plus dangereux du monde, sont apparues ces derniers mois.

Sa directrice a admis que l’établissement avait « isolé et obtenu certains coronavirus à partir de chauves-souris ». « Nous avons trois souches de virus vivants », affirme Wang Yanyi. Mais, précise-t-elle, leur similarité avec le Covid-19 « n’est que de 79,8% ».

Les chercheurs de l’établissement ont notamment contribué à mieux connaître la Covid-19 au début de l’épidémie. Et leurs travaux ont été publiés en février dans une revue scientifique. Leurs recherches ont démontré que la séquence du génome du nouveau coronavirus est à 80% similaire à celle du Sras, à l’origine d’une précédente épidémie en 2002–3, et 96% à celle d’un coronavirus de chauve-souris.

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