Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu ce jeudi l’ancien président de la République coupable de financement illégal de campagne électorale. Sa peine sera aménageable en détention à domicile sous surveillance électronique. Il va faire appel.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, jeudi, Nicolas Sarkozy à une peine d’un an de prison ferme pour financement illégal de campagne électorale dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Il y a sept mois, Nicolas Sarkozy était le premier ancien président de la Ve République à être condamné à une peine de prison ferme (dont trois ans avec sursis) pour corruption et trafic d’influence dans l’« affaire des écoutes » dites « Bismuth ». Il fait appel de ces deux jugements.
A chaque fois, la personnalité d’ancien président de la République de Nicolas Sarkozy a pesé lourd dans la balance. Dans sa décision méticuleuse, la présidente Caroline Viguier souligne « la gravité exceptionnelle des faits ». Elle note ainsi que l’ancien président de la République avait « manifestement tiré parti » du dépassement vertigineux des dépenses de campagne électorale estimé par le tribunal à 20,208 millions d’euros, pour des dépenses totales de 42,7 millions d’euros, plus du double des dépenses autorisées par la loi.
Alors qu’il « avait connaissance de la règle de droit » et « avait été averti par écrit » des risques, il avait continué néanmoins « les meetings et les dépenses nouvelles ». « Ce n’était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat, une connaissance du droit », a insisté la présidente Caroline Viguier. La peine infligée est supérieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé un an de prison, dont six mois avec sursis. Mais l’ex-chef de l’Etat n’ira pas en prison : sa peine sera aménageable en détention à domicile sous surveillance électronique.
Crédit Texte : Les échos