Malgré le déferlement des msnifestants dans les rues, les forces vives de la nation haïtienne telles que l’église, les avocats, les vaudouisants, les partis politiques et plusieurs organisations de la société civile réclament le départ de Jovenel Moïse le 7 février 2021, les États-Unis réaffirment, vendredi, son soutien au Président. L’administration Biden a validé le calendrier électoral rendu public par le CEP illégal.
« Un nouveau président désigné devra succéder au président Jovenel Moïse au terme de son mandat, le 7 février 2022, conformément à la position de l’Organisation des États américains sur la nécessité de poursuivre le transfert démocratique du pouvoir exécutif», a déclaré Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine.
La date de la fin de mandat constitutionnel du Président Moïse a divisé le pays depuis le début de l’année 2020. Certains optent pour le 7 février 2022 alors que d’autres prennent pour boussole la Constitution en son article 134-2 pour démontrer que Jovenel Moïse doit partir le 7 février 2021. Ce débat incessant entre les différents protagonistes plongent le pays dans une grave crise avec un président qui dirige par décret, décide seul.
Selon Washington, « la population mérite d’avoir le droit d’élire ses dirigeants et de restaurer les institutions démocratiques d’Haïti ».« Les États-Unis continuent de maintenir que l’État haïtien doit faire preuve de retenue dans ses prises de décrets », a ajouté M. Price, en appelant M. Moïse à recourir à ce pouvoir d’abord et avant tout dans l’objectif de restaurer le fonctionnement démocratique du pays.
Pour certaines organisations de la société civile et des activistes politiques du pays, cette position de Washington vis à vis d’Haïti est une preuve que ce sont les Etats-Unis qui tiennent Mr. Jovenel Moïse au pouvoir et lui offrre un appui technique et logistique à ses projets d’élections.