Politique|-. La Conférence Episcopale d’Haïti fixe sa position sur la fin de mandat de Jovenel Moïse.

Politique|-. La Conférence Episcopale d’Haïti fixe sa position sur la fin de mandat de Jovenel Moïse.

Les évêques catholiques à travers un communiqué en date du 2 février 2021 fixe leur position sur la situation actuelle du pays, plus particulièrement sur la fin de mandat du Président de la République. A travers cette note, La Conférence Episcopale d’Haïti (CEH) appelle Jovenel Moïse à appliquer la Constitution pour lui comme il l’avait fait avec les députés et sénateurs.

De manière logique et constitutionelle, les évêques demandent au président de la République de plier ses bagages le 7 février 2021 et laisser le pouvoir. »« Le président de la République a appliqué la loi électorale et la constitution pour les députés, les sénateurs et les maires au cours des années précédentes. Il a ainsi affirmé l’unité de la loi pour tous les élus, y compris pour lui-même, proclamant ainsi que la loi est une pour tous. Il nous semble que tout le monde soit d’accord sur le principe que personne n’est au-dessus de la loi et de la constitution dans le pays », ont écrit la Conférence des évêques dans un message publié le 2 février.

Ces derniers déplorent la situation chaotique qui sévit le pays depuis tantôt plusieurs mois, les différents cas de kidnaping qui se multiplient quotidiennement, la nouvelle constitution qui suscite des débats. La CEH se questionne sur tant de sujets qui risquent de plonger le pays dans une crise sans précédents.

« Le pays est au bord de l’explosion; le quotidien du peuple, c’est la mort, les assassinats, l’impunité, l’insécurité. Le mécontentement est partout, dans presque tous les domaines. Beaucoup de sujets fâchent, comme : la manière d’établir un Conseil électoral provisoire, la manière de rédiger une autre constitution, etc. Donc ce ne sont pas uniquement les ravages du kidnapping qui rendent le pays totalement invivable. Devons-nous accepter ou tolérer cela ? » se demande la CEH.

Fort de ces constats accablants de CEH, les évêques lancent un appel au dialogue entre les diffétentes forces vivent du pays, tout en demandant à chacun de faire preuve de discipline de raison et de sagesse dans la recherche des intérêts supérieur de la nation.

« Au cœur de cette crise récurrente socio-politique et économique, alimentée par le venin de la haine et de la méfiance, il faut de préférence chercher et trouver le consensus sur toute matière épineuse ; il faut le construire par le dialogue social et institutionnel pour éviter la catastrophe. ‘’Certains essaient de fuir la réalité, nous dit le Pape François, en se réfugiant dans leurs mondes à part, d’autres l’affrontent en se servant de la violence destructrice. Cependant, « entre l’indifférence égoïste et la protestation violente il y a une option toujours possible : le dialogue’’ (Fratelli Tutti # 199). C’est uniquement le pont du consensus qui peut aider les différents acteurs à éviter d’un côté comme de l’autre que toute Haïti aille se jeter encore plus au fond de l’abîme », recommande la CEH.

Après la Fédération Protestante, La Fédération des Barreaux, les partis politiques et d’autres secteurs vitaux du pays, l’Eglise Catholique laisse seul Jovenel Moïse à l’approche de la date butoire pour la fin de son mandat, 7 février 2021.

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