Haïti-transport|L’accroissement incontrôlé des taxis-moto constitue un danger public

Haïti-transport|L’accroissement incontrôlé des taxis-moto constitue un danger public


En Haïti, le secteur du transport en commun est davantage asphyxié par les taxis-moto depuis plus d’une dizaine d’années. Dans un pays où le taux de chômage, surtout chez les jeunes, est en nette progression, toute tentative permettant de générer de l’emploi est la bienvenue. Mais à quel prix!


Les taxis-moto sont devenus un moyen de transport en commun le plus utilisé pour un grand nombre d’usagers en Haïti. Si pour certains, il est perçu comme dangereux, pour d’autres, il est le moyen le plus efficace pour éviter les embouteillages, pour traverser les barricades lors des mouvements de revendications dénommés «Pays lock». Beaucoup de gens qui sont souvent pressés de vaquer à leurs activités professionnelles, économiques et autres, en font un usage exclusif.


Le transport en commun en Haïti représente l’un des secteurs qui génèrent le plus d’emplois dont l’une de ces composantes : les taxis-moto. Ce phénomène de taxis-moto connait une croissance considérable. Une croissance qui se fait sans un réel contrôle des instances concernées. Ce qui a pour conséquence immédiate : une augmentation des accidents de la circulation mais aussi et surtout, les actes de banditisme sur tout le territoire national.


En ce qui a trait aux accidents de la circulation, les cas sont plus fréquents de nos jours par rapport aux années précédentes. Des accidents de la circulation qui impliquent, dans la plupart des cas, les taxis-moto.


D’après les chiffres avancés par l’organisation Stop Accident, une entité qui se donne pour tâche de recenser les cas d’accidents de la circulation sur le territoire national, les accidents de la circulation connaissent une nette progression depuis l’avènement des taxis-moto en Haïti après le séisme du 12 janvier 2010. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter d’année en année et qui ont pour conséquence plus lourdes le deuil dans les familles haïtiennes.


Outre les cas d’accidents provoqués par le manque de contrôle des taxis-moto en Haïti, un autre phénomène continue de faire son chemin : les actes de banditisme par des individus à motocyclette. Il faut toutefois préciser qu’un chauffeur de taxis-motos n’est pas forcément un bandit. C’est un travail noble que font beaucoup de personnes honnêtes dans le pays et ailleurs pour assurer leur pain quotidien et assurer le bien être de leurs proches.

Mais toutes bonnes actions ont aussi leur revers. Des individus mal intentionnés font souvent usage des motos comme moyen de déplacement sûr pour organiser leurs actes.


Les assassinats «répétés» perpétrés sur des individus qui sortent des banques, les cas de fusillade sur des gens qui font de l’auto stop dans la région métropolitaine, aussi les cas d’assassinats sur des policiers en services ou pas sur tout le territoire sont entre autres, pour la plupart, les œuvres d’individus non identifiés à motocyclette.


Si le secteur de transport en commun ne cesse de s’accroître, il n’est pas pour autant pris en compte par les instances concernées en Haïti vu le manque de régulation du secteur. Un secteur qui semble livré à lui-même. Rien n’est encore fait pour stopper les actes de banditisme impliquant des individus à motocyclettes. Ils font leur lois sur tout le territoire national en semant le deuil dans les paisibles familles haïtiennes.

Alix ISRAËL

étudiant en communication sociale

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