En Haïti, selon la Constitution, le président de la République est le garant de la bonne marche des institutions. Le chef de l’État, veille au respect et à l’exécution de la Constitution et à la stabilité des institutions. Il assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. De nos jours, violer la Constitution devient monnaie courante en Haïti, le Président agit sans se soucier de rien. Assurer la continuité de l’Etat paraît comme une illusion. Depuis plusieurs années, les élections ne peuvent se réaliser à temps, il y a toujours des vides dans les institutions étatiques.
Depuis le deuxième lundi du mois de janvier 2020, le parlement haïtien se réduit à 10 hommes (10 sénateurs). Dans toute démocratie , un parlement est un outil sacré pour veiller sur les actes de l’éxecutif et voter des lois utiles à la nation. Depuis plus d’une dizaine d’années, le parlement Haïtien devient scène pout tout spectacle nauséabond.
Après plusieurs mises en scène d’une cinqantième législature improductive, députés et sénateurs sont tous partis , la poche pleine sans rien foutre à un parlement qui ne fait que créer de nouveaux riches. Contrôler et légiférer, une mission morte depuis des années dans le porte-feuille des parlementaires. La nouvelle règle devient : « voter des budgets et ratifier le choix des membres d’un gouvernement pour encaisser des millions. »
Le rôle des 10 faux bourdons du bicentenaire.
Les dix hommes restants du Grand Corps sont des fusibles sautés . Ils sont au frais et au petits soins d’un pays qui va de mal en pis. Un pays où une grande partie de sa jeunesse se retrouve au Chili , au Brésil ou ailleurs pour faire office d’ouvriers. La majorité d’entre eux ont au moins un diplôme de bacclauréat. Oh! que l’Etat est doux!
Le pouvoir agit comme il veut: sortir des décrets sous leur nez comme bon lui semble, piétiner la Constitution comme un jouet, personne parmi eux n’ose élever le petit doigt. Que servent-ils vraiment à la République? S’ils sont vraiment des pères de famille, comment osent-ils regarder leurs femmes et enfants dans les yeux et leur dirent « Je vais travailler » ? Quel besogne même! Succer la mamelle, s’asseoir dans de beaux burreaux climatisés tandis que l’odeur noséabond de la Croix-des-Bossales servent aux malheureux de parfum. Des raffales d’armes automatiques, chanson de tous les citoyens des quartiera populaires.
Pour citer Jules Michelet » La politique est l’art d’obtenir de l’argent des riches et des suffrages des pauvres, sous prétexte de les protéger les uns des autres« . Le peuple haïtien est méprisé dans la misère au profit de ces hommes au parlement qui roulent de gros cylindrés, deuxième résidence, perdiem, frais de bureau, fiche pour faire le plein à la pompe, frais pour son téléphone, etc. Quand les pauvres auront plus rien à manger, ils vous mangeront ainsi que vos patrons.
Démissionnez!