Les activités sont à nouveau paralysées ce mardi 2 févier 2021 à Port-au-Prince, et dans certaines des principales villes du pays, dans le cadre de la deuxième journée de grève générale appelée à faire pression pour le départ du président de la République, Jovenel Moise.
La grève, lancée par les syndicats des transports et soutenue par des dizaines d’organisations de la société civile, a forcé la fermeture d’écoles, ainsi que de bureaux publics et privés.
Certaines des stations à essence restent fermées, des personnes défilent à pieds le long des rues car les véhicules de transport en commun ne circulent pas. Des motocyclettes tentent d’assurer le transport, mais la population se méfie, la peur s’installe.
A l’entrée sud de la capitale, au portail de Léogâne, les gares routières sont presque vides comme c’est le cas dans toutes les stations de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Cette grève de deux jours appuyée par plusieurs secteurs de la vie nationale a été lancée pour dénoncer l’insécurité, la violence et l’augmentation significative des cas d’enlèvements dans le pays, ainsi que pour insister sur la départ de Moise le 7 février prochain.
Malgré cet appel à la grève, le Président Jovenel Moïse ne veut pas céder. Dans un message adressé à la nation le lundi 1er février 2021, le chef de l’Etat invite ses détracteurs à se mettre au travail afin de participer aux prochaines joutes électorales prévues pour le 19 septembre 2021.
Parlant d’élections, Jovenel Moïse promet une réforme constitutionelle qu’il espère soumettre à un référendum en avril prochain, et les élections se dérouleront sous l’égide de ces nouveaux textes de loi a t-il relaté dans ses propos.
